Pour James L. McQuivey, en charge de cette étude, c'est tout simplement « la fin de l'industrie musicale telle que nous la connaissons ». Autrement dit, inutile selon lui de s'accrocher à des modèles condamnés à perdre de leur importance au cours des prochaines années. L'avenir se situerait donc du côté des plateformes de vente en ligne, qui devraient profiter largement de l'abandon des mesures techniques de protection.
L'analyste se montre en revanche relativement sceptique vis à vis des offres de type abonnement, en expliquant que les consommateurs souhaitent détenir le plein usage de la musique pour laquelle ils paient, ainsi que des services comme SpiralFrog ou Qtrax, qui proposent le téléchargement gratuit et compensent l'absence de rémunération directe par de la publicité. Le modèle du tout gratuit ne conviendrait qu'aux services de type radio. Les réseaux sociaux revêtiraient en revanche un intérêt tout particulier dans la mesure où ils peuvent servir à la diffusion et à la découverte de la musique.
Publiée en fin de semaine dernière, cette étude intervient alors que le Wall Street Journal et le Financial Times prêtent aujourd'hui à MySpace le projet de lancer une offre musicale gratuite, financée par la publicité, dans le cadre d'une société commune réunissant la filiale du groupe News Corp et les différentes maisons de disque intéressées.