Après avoir ouvert une enquête « approfondie » sur le projet de rachat de DoubleClick par Google Inc, en novembre dernier, la Commission européenne serait prête à donner son aval.
En avril 2007, Google, groupe américain des technologies de recherche web et des liens sponsorisés, a annoncé son intention d'acquérir, pour 3,1 milliards de dollars, la régie publicitaire DoubleClick. Le projet a inquiété.
Après avoir déclaré que l'opération allait « réduire de façon substantielle la concurrence sur le marché de la publicité en ligne », Microsoft, numéro un mondial du logiciel, s'est rattrapé en rachetant aQuantive et AdECN. Quant à Yahoo, l'autre plus sérieux concurrent de Google, il a finalisé l'acquisition de Right Media et de BlueLithium, avant de rejeter, le mois dernier, l'offre de rachat présenté par Microsoft.
En référence à « des sources proches du dossier », Reuters rapporte que l'exécutif européen devrait, la semaine prochaine, donner son feu vert à la fusion entre Google et DoubleClick, deux poids lourds étatsuniens de la publicité en ligne. Dans ce cas, « en vertu du règlement CE sur les concentrations », la Commission européenne estimerait que l'opération n'entraverait pas de manière significative « l'exercice d'une concurrence effective dans l'Espace économique européen ».
C'est du tout cuit ? En décembre 2007, la Fédération US du commerce (FTC) a autorisé le rachat de Doubleclick par Google. Par ailleurs, ces six dernières années, la Commission européenne n'a jamais rejeté un projet de rapprochement entre sociétés commerciales, approuvé par les Etats-Unis.