De fait, il ressort de cet entretien que le déclin PC n'est pas si évident. Tout d'abord, Doug Lombardi précise que les études publiées jusqu'à présent ne font état que d'une partie du marché. Elles occultent notamment les plateformes de téléchargement comme son Steam, mais aussi les portails de jeux tels que PopCap ou les abonnés aux titres massivement multijoueur comme World Of WarCraft. L'un dans l'autre, Doug Lombardi estime qu'au contraire, le PC n'est pas en déclin. Il s'agirait à l'heure actuelle de la première plateforme et, année après année, de la plus dynamique.
Doug Lombardi dresse donc un tableau nettement plus réjouissant que celui d'organisme tels que NPD. Ce dernier publiait il y a peu les résultats des ventes PC, mais d'après le responsable de chez Valve, l'institut se focalisait sur le seul marché nord-américain, pas forcément le plus représentatif. Doug Lombardi estime effectivement que le PC se porte mieux dans le reste du monde. Il n'hésite d'ailleurs pas à dire que cette campagne du « déclin du PC » est pour une bonne part due aux efforts déployés par les représentants de chez Microsoft, Nintendo et Sony qui, bien sûr, prêchent pour leur paroisse.
Ces sociétés n'ont pas de réel équivalent dans la promotion du jeu vidéo sur PC : Doug Lombardi ne mentionne d'ailleurs même pas la Gaming Alliance formée il y a peu et dont Valve ne fait pas partie. Il pense toutefois que le PC a d'autres arguments et revient bien évidemment sur l'aspect performance, un domaine où le PC est systématiquement en avance sur ses concurrents. Il ne s'arrête cependant pas là et pour Doug Lombardi, le PC est beaucoup plus versatile : le contenu additionnel est un casse-tête pour les éditeurs sur console, alors que c'est déjà bien implanté sur PC.
Plus intéressant encore, et là Doug Lombardi parle en connaissance de cause, la distribution de jeux complets est quelque chose qui marche déjà très fort sur PC. Le patron de la communication chez Valve ne voit donc pas un déclin du jeu vidéo sur PC, mais plutôt des mutations et il en profite d'ailleurs pour parler, sommairement, modèles économiques : la mode est au online, à ce que l'on appelle les micro-transactions et Valve ne compte pas rester à l'écart...
Pour Doug Lombardi, les instituts oublient de comptabiliter les plateformes de téléchargement telles que Steam