La Commission européenne vient d'autoriser le versement, par la France, d'une aide de 99 millions d'euros dans le cadre du projet Quaero (« je cherche », en latin), emmené par 23 sociétés en tête desquelles on retrouve le groupe Thomson. Ce projet de recherche et développement qui bénéficiera d'un investissement total de 199 millions d'euros sur cinq ans, vise à développer des « technologies du traitement automatique de la parole, du langage, de la musique, de l'image et de la vidéo ». La réalisation d'un moteur de recherche Internet capable de concurrencer les géants américains du secteur tels que Google, est l'une des principales composantes du projet.
« Nous nous sommes assurés que l'apport positif du programme pour la recherche européenne sera supérieur aux distorsions de concurrence induites par l'aide », commente Neelie Kroes, Commissaire européen chargée de la concurrence, dans un communiqué. En juillet dernier, l'Allemagne avait reçu le feu vert de Bruxelles pour injecter 120 millions d'euros dans un projet similaire, Theseus.
L'Allemagne et la France devaient initialement collaborer à un projet commun de technologie de recherche sur Internet, mais des divergences avaient fini par entraîner la séparation entre les deux partenaires. Les Français, emmenés par Thomson, avaient alors choisi de se concentrer sur les technologies de reconnaissance d'image et de vidéo au sein du projet Quaero, alors que les Allemands, emmenés par Empolis (entité de Bertelsmann), ou Siemens, ont décidé de mettre l'accent sur la recherche sémantique avec Theseus.