Le Comité international olympique (CIO) a publiquement demandé lundi aux organisateurs des JO de Pékin de veiller à ce que l'accès à Internet ne soit aucunement bloqué pendant toute la durée de la manifestation sportive, de façon à ce que les trente mille journalistes se rendant à l'événement puisse en assurer la couverture dans de bonnes conditions.
En tant que pays hôte, la Chine a le devoir théorique de fournir aux journalistes présents sur place un accès ouvert à Internet, précise le CIO. Les journalistes étrangers qui se rendent en Chine sont depuis le 1er janvier 2007 soumis à des règles particulières, censées expirer en octobre prochain, soit après la fin des Jeux Olympiques.
Le gouvernement chinois est régulièrement accusé de procéder au blocage des sites Web et contenus qui véhiculeraient des idées ou des propos contraires à sa politique. Récemment, la Chine a procédé au blocage du portail vidéo américain YouTube, au motif que ce dernier hébergeait et diffusait des vidéos témoignant de la répression militaire des émeutes au Tibet.
Abordée au cours des dernières journées de préparation de l'organisation des Jeux Olympiques de Pékin, qui se dérouleront en août prochain, la question n'a apparemment pas fait l'objet d'une réponse précise de la part des représentants du gouvernement chinois, la ministre des Affaires étrangères Jiang Yu s'étant selon l'agence AP contentée d'indiquer que la gestion de l'Internet par Pékin ne différait guère des usages en vigueur dans d'autres pays.
Certains redoutent par ailleurs que la Chine impose une retransmission en différé des compétitions sportives des Jeux, de façon à pouvoir limiter l'impact médiatique des éventuelles perturbations provoquées par des manifestants.