Le printemps sera chaud pour eBay ? Le groupe Hermès aurait réclamé, mercredi, 30.000 euros de dommages-intérêts au site d'enchères en ligne eBay lors d'une audience à Troyes.
« Nous considérons qu'ils (eBay) participent au phénomène de contrefaçon même s'ils s'en défendent », a déclaré le 3 avril 2008 à l'AFP l'avocat du groupe Emmanuel Colomes, indiquant que pour Hermès, le rôle d'eBay ne se limitait « pas seulement à être un hébergeur ». Une utilisatrice du site aurait effectivement vendu en ligne trois sacs Hermès, dont deux contrefaits, pour 3000 euros.
Cette accusation s'ajoute à celles formulées, en septembre par Louis Vuitton et Dior Couture à l'encontre du site de ventes aux enchères, devant le Tribunal de commerce de Paris. Ces marques de luxe lui reprochent de se rendre complice de la vente de contrefaçons, en « laissant acheteurs et vendeurs réaliser leurs transactions sans aucun contrôle ». Avec 30.000 euros de dommages-intérêts demandés par Hermès, 20 millions par Louis Vuiton et 17 millions par Dior Couture, l'affaire pourrait couter cher à eBay. D'ailleurs, contacté par l'AFP, le site n'a pas souhaité faire de commentaires, « ils sont parfaitement au courant des transactions puisqu'ils prélèvent un pourcentage », a pourtant précisé Emmanuel Colomes. Le délibéré devrait être connu le 5 juin. Alors, les hébergeurs seraient-ils responsables du contenu qu'ils diffusent ?