Le 4e opérateur va t'il devoir attendre la 4G ? Entre les partisans d'un quatrième grand opérateur cellulaire, s'appuyant sur la dernière licence 3G afin de relancer la concurrence dans la téléphonie mobile et ceux de la « compensation », consistant à attribuer les fréquences de cette licence aux trois opérateurs actuels (Orange, SFR et Bouygues Telecom), le gouvernement semble avoir décidé ... de prendre le temps de réfléchir.
En début de semaine, la solution la plus probable semblait celle d'un compromis technique consistant à « partager » les fréquences de la 4e licence entre différents opérateurs. Un découpage qui ne serait à priori pas géographique, comme se fut le cas deux ans plus tôt pour les licences Wimax, mais plutôt capacitaire, réduisant potentiellement le nombre de clients pour chacun des candidats mais également son propre risque financier.
« Cette solution semblait mettre tout le monde d'accord : opérateurs historiques qui pouvaient éventuellement densifier leur couverture dans les zones urbaines, opérateurs alternatifs et MVNO qui pouvaient enfin disposer de leur propre infrastructure télécom afin de satisfaire un plus petit nombre de clients et enfin pouvoirs publics, qui pouvaient sans doute récupérer plus que les seuls 619 millions d'euros de la 4e licence UMTS tout en renforçant la concurrence dans ce secteur» nous expliquait un observateur attentif du dossier.
Mais selon le quotidien LaTribune, cette solution de compromis, qui aurait pu être mise en oeuvre dès 2008, aurait finalement été écartée lors d'une réunion interministérielle organisée ce jeudi à Matignon. Le gouvernement chercherait en effet à lier le dossier de la quatrième licence UMTS à celui du « dividende numérique », ces fréquences qui seront libérées dès 2011 par la télévision analogique, désormais remplacée par la TNT.
Une question aussi bien technique que politique, qui pourrait d'ailleurs prochainement atterrir sur le bureau d'Eric Besson, nouveau secrétaire d'Etat chargé de l'économie numérique, et ainsi repousser à 2011 l'arrivée de nouveaux acteurs dans la téléphonie mobile. Un hypothétique quatrième opérateur cellulaire qui pourrait par contre mettre à profit ce retard pour directement investir dans la technologie LTE parfois assimilée à la « 4G » et promettant des débits de 40 à 80 Mb/s... Un mal pour un bien pour les mobinautes ?