En devenir, l'Institut européen d'innovation et de technologie (IET) attire les convoitises. La Pologne, l'Espagne, l'Autriche et la Slovaquie feraient pression pour accueillir le « MIT européen » sur leur territoire, a indiqué le Financial Times, dans son édition du 30 avril 2008. Chaque pays candidat aurait jusqu'à la fin mai pour convaincre l'exécutif européen. Le siège de l'IET sera composé d'une vingtaine de collaborateurs, d'après le quotidien économique.
En mars dernier, à la suite des ministres européens en charge de la recherche, les eurodéputés ont donné leur feu vert à la création de l'Institut européen d'innovation et de technologie (ou European Institute of Innovation and Technology). Dévoilé en 2005, ce projet européen de pôle d'excellence dédié à l'éducation, la recherche et l'innovation, est inspiré du Massachusetts Institute of Technology (MIT), prestigieux centre de recherche universitaire étatsunien. Avec l'IET, l'Union européenne entend séduire « les plus talentueux » des étudiants, chercheurs et professionnels...
Qui vivra, verra. Dirigé par un comité directeur de dix-huit membres nommés cette année, l'IET sera encadré par des « communautés de la connaissance et de l'innovation » (CCI) réparties sur l'ensemble du territoire européen. Cependant, il faudra attendre la fin de l'année 2009, et non le printemps 2008, pour que les premières CCI soient identifiées.
Enfin, l'entité devrait être financée par la Commission européenne et les Etats membres de l'UE à hauteur de 308,7 millions d'euros jusqu'en 2013. Plus de 2 milliards d'euros supplémentaires devraient émaner du secteur privé. Selon les termes de José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, « en renforçant la capacité de l'Europe à combler le fossé de l'innovation avec ses principaux concurrents, l'IET participera à la mise en oeuvre d'une Europe des résultats ».