« La publicité en ligne croît à un rythme phénoménal », d'après l'Institut d'étude IDC. À l'échelle mondiale, les dépenses des annonceurs pourraient ainsi atteindre 65 milliards de dollars cette année, si la croissance actuelle se poursuit. À plus long terme, elles pourraient même représenter plus de 100 milliards de dollars avant 2011, affirme l'Institut.
Si ces résultats se confirment, l'Internet représenterait alors près de 10% du total des dépenses tous médias confondus. Malgré la conjoncture et le tassement, au premier trimestre, des dépenses publicitaires en ligne aux États-Unis, ce marché resterait donc très dynamique « comparé à d'autres types de publicités plus matures, explique John Gantz, directeur de recherche chez IDC. La publicité sur Internet est tout de même relativement nouvelle, (...) et restera, sur la période étudiée, à peu près deux fois moins importante que la publicité imprimée ou télévisée. Le total des recettes publicitaires correspond à plus de 105 dollars par habitant sur Terre, tandis que celles sur Internet sont plus proche de 50 dollars par internautes actifs ( soit plus d'un milliard) » , précise-t-il.
Dans le peloton de tête des modes publicitaires en ligne les plus importants, on trouvera sur cette même période à l'échelle mondiale, d'abord les liens sponsorisés ( 30% ), puis les bannières ( 20% ), suivies de près par les petites annonces ( 19% ). « Les publicitaires admettent volontiers que la publicité en ligne doit être intégrée à une stratégie globale. Ce qui continuera à stimuler la croissance dans les dépenses publicitaires en ligne bien au-delà de la période de prévision », déclare Karsten Weide, directeur de programme, Digital Media and Entertainment chez IDC. « Toutefois, il reste beaucoup d'expérimentations à effectuer au sein des subdivisions de ces catégories pour trouver un mix adapté à chaque cible », relativise-t-il.
IDC ajoute que l'Europe bénéficiera de la plus forte croissance des dépenses publicitaires en ligne sur la période, avec un taux moyen annuel de progression s'établissant à plus de 42%.