Valery Gerfaud
VG -M6 Web est né en 2000 autour du site M6.fr et des activités audiotel. Cette filiale regroupe l'ensemble des activités digitales, hors commerce électronique, du groupe M6 : interactivité antenne, divertissement, téléphonie mobile avec M6 mobile, VOD avec M6 Replay et enfin toutes les activités de publication sur le Net.
Le commerce électronique est intégré à M6 VAD, une autre filiale regroupant l'ensemble de nos activités de vente à distance : MisterGoodDeal, l'invité des marques mais également M6 Boutique. Avec le rachat de Cyrealis, M6web dispose toutefois également d'un pied dans le commerce électronique grâce à son guide d'achat AchetezFacile.com.
JB -Justement, qu'est-ce qui a motivé le rachat de Cyrealis ?
VG-Le rachat de Cyrealis permet tout d'abord de doubler nos moyens sur le web en nous dotant de nouvelles compétences techniques, commerciales ou éditoriales. Outre un nouveau métier comme celui de Guide d'achat, ce rapprochement nous permet d'atteindre une taille critique de 10 millions de visiteurs uniques sur le Net grâce aux portails M6 (M6.fr, Turbo, FemmesEnVille, Deco, ..) et à ceux du groupe Cyrealis (Clubic, JeuxVideo, NetEco, ...).
JB -Ce rachat sonne t'il le glas de votre stratégie de partenariats ?
VG -Non, nous sommes pleinement satisfaits par des partenariats comme Habbo et nous avons d'ailleurs décidé de poursuivre ce type de stratégie, en particulier dans l'univers du web communautaire où le succès viendra de la détection la plus précoce possible des pépites de demain.
JB -M6 est une marque légitime dans la musique. Comment expliquez la discrétion de votre groupe sur ce segment ?
VG -Des chaînes musicales telles que W9, M6Music Hits, Rock et Black ou encore Fun TV sont déclinées depuis déjà plusieurs années sur le Net mais je reconnais que notre stratégie en la matière a été pénalisée par la disparition brutale de notre partenaire MusicBrigade.
La musique est dans les gènes du groupe M6 est nous regardons attentivement toutes les nouvelles formes de consommation de la musique sur le Net même si nous estimons que sa monétisation reste encore une question très complexe.
JB -Vous avez par contre pris une longueur d'avance dans la « télévision de rattrapage » avec M6 Replay. Quelles sont vos ambitions pour ce nouveau service ?
VG -Nous avons effectivement attiré plus de 1,3 millions de visiteurs uniques en mai dernier sur M6 Replay et nous ne nous attendions pas à un tel succès, même dans nos hypothèses les plus agressives.
M6 Replay s'inscrit dans un vaste mouvement de « délinéarisation de la télévision » en proposant l'accès différé aux principales émissions de l'antenne de M6. Pour le moment, M6 Replay est proposé sur les ordinateurs et nous travaillons sur son portage en IPTV, sur les box des opérateurs et les téléphones mobiles.
JB -M6 est-il un contenu ou un contenant ? Pourriez vous proposer les programmes de M6 sur les autres plates-formes vidéo comme 24/24 Télévision (Orange), Free Home Video, YouTube ou DailyMotion ?
VG -Les contenus de l'antenne M6 sont uniquement accessibles sur M6 Replay qui a vocation à être repris par les principaux opérateurs d'IPTV. Cela dit, si les plates-formes de télévision de rattrapage ou de partage vidéo appliquent de manière efficace les mesures anti-piratage et sous réserve qu'elles respectent la présentation de nos programmes et l'univers de la marque M6, nous n'excluons pas de travailler avec elles.
JB -Le cap des 10 millions de visiteurs uniques, fixé par Nicolas de Tavernost, étant désormais atteint. Vous fixez vous de nouveaux objectifs pour la fin de la décennie ?
VG -Nous nous en sommes rapprochés en Mai mais notre priorité est tout de même de confirmer ce chiffre. Cela passe par la réussite du rapprochement des équipes de M6 web et Cyrealis, par la poursuite de nos partenariats et par d'éventuelles nouvelles acquisitions même si nous comptons désormais privilégier la croissance organique.
JB -Valéry Gerfaud je vous remercie.
