La blogosphère politique française perd une de ses références : 'Versac' jette l'éponge après cinq années de bons et loyaux services. Dans un billet du 8 juillet 2008, le blogueur Nicolas Vanbremeersch indique : « suite à une nouvelle étape du délire (...) une citation tronquée, hors contexte, de Jean-Marc Monrandini, je cesse la publication sur ce blog ».
Comment en est-on arrivé là ? Nicolas Vanbremeersch s'est retrouvé au centre de polémiques qui opposent blogueurs politiques et chroniqueurs de métier, notamment le journaliste Jean-Michel Aphatie et l'éditeur Guy Birenbaum. Ce dernier, qui s'en était pris à Embruns, carnet web de Laurent Gloaguen, a été qualifié par Versac « d'irrécupérable et borné ». Birenbaum répondra sèchement à ses accusateurs « blogueurs Zinfluents » dans les commentaires des blogs concernés.
Par ailleurs, Versac a dénoncé la « flagornerie », le « maljournalisme », les « illusions sur lui-même » d'Aphatie. Ce dernier n'a pas tardé à rétorquer : la Toile « est aussi une vertigineuse mise en abîme d'égos qui ne demandent qu'à s'étaler. Dans le registre, Versac mérite incontestablement le titre de grand prêtre à casquette quatre étoiles (ou cinq) ». Cette énième bisbille entre blogueurs - qui n'est pas sans rappeler un concours d'organes - témoigne, s'il en était besoin, de la persistance d'un malaise entre journalistes et blogueurs... Entre vieille garde et jeunes coqs ?