Le Centre national de la cinématographie (CNC), en partenariat avec le cabinet d'études GFK, vient de publier le baromètre vidéo du premier semestre 2008, celui-ci révèle une baisse des ventes de supports physiques (DVD et disques HD) de 4,7 % en volume sur cette période par rapport au premier semestre 2007. Sur les six premiers mois de l'année, les Français ont acheté 53,28 millions de DVD et de supports haute définition, pour un montant de 596,82 millions d'euros, soit une baisse du chiffre d'affaires de 6,6 % par rapport au premier semestre 2007 et de 10 % sur les douze derniers mois.
Bien qu'elle ne représente que 1,3 % des ventes, la haute définition enregistre une très forte progression : avec un prix de vente moyen de 25,02 euros, il s'est vendu 720 000 supports, près de 4 fois plus qu'à la même période en 2007. La haute définition risque de connaitre un essor rapide, aidée par l'intégration en standard de lecteurs Blu-Ray dans de plus en plus d'ordinateurs et par la généralisation de la HD dans nos téléviseurs. Le prix moyen des DVD quant à lui a légèrement augmenté, une nouveauté se négocie 19,31 euros (augmentation anecdotique de 0,2 %), tandis qu'un DVD au catalogue coûte en moyenne 10,38 euros (progression de 3,8 %).
Le cinéma continue de dominer le marché de la vidéo et représente 58,9 % du chiffre d'affaires, enregistrant une hausse de 2,1 % par rapport au premier semestre 2007, mais une baisse de 4,2 % sur les douze derniers mois. Le cinéma américain enregistre une toute petite progression entre les deux périodes et accapare 65,6 % des recettes de films, à l'inverse du cinéma français qui lui chute de 10,5 % et qui représente 17,1 % des ventes.
Fait marquant, les recettes enregistrées dans la catégorie humour enregistrent une baisse significative de près de 40 %, signe d'une morosité ambiante généralisée ? Faute de chiffres précis sur la vidéo à la demande et le téléchargement légal en ligne, deux voies qui ont probablement enregistrées une forte croissance sur la même période, nul ne sait s'il s'agit bel et bien d'un déclin du marché de la vidéo ou si les méthodes de distributions sont en pleine mutation.