Un an après après son essaimage du groupe VNU, dominique-busso évoque le développement de NetMediaEurope, un pure player européen de la presse technologique....
JB -Dominique Busso, bonjour. Pour ce premier anniversaire, comment se porte votre groupe ?
DB -Je pense que nous pouvons dire que nous avons réussi notre pari. Tout en conservant notre régie en Grande Bretagne, nous avons développé nos différents titres de presse en ligne en France, Italie, Allemagne et Espagne. Nos effectifs sont passé de 42 à 50 personnes et nous avons même battu notre record en Juin dernier, ce qui nous permet d'être profitables, avec six mois d'avance sur notre business plan. Si tout se passe bien, nous devrions dégager un chiffre d'affaires d'environ 7 millions d'euros cette année.
JB -Comment êtes vous parvenus à ce résultat ?
DB -Essentiellement par une bonne maîtrise de nos coûts. La plate-forme technique développée par le groupe Reflect nous a coûté moins cher que prévu et la période de flottement, après la reprise des actifs de VNUnet, a été moins longue qu'anticipé.
JB -Les annonceurs ont ils également répondu présent ?
DB -En dehors de quelques difficultés sur le marché allemand, les annonceurs nous ont accompagné dans cette nouvelle aventure. Nous avons également signé un accord avec le groupe Ziff Davis qui commercialise notre audience sur le marché américain. L'accord nous permet également de devenir l'éditeur exclusif pour les sites Channel Insider et E week en Europe.
Mais nous avons surtout innové en matière de formats BtoB avec du marketing direct, de la génération de leads, des téléchargements de livres blancs, des organisations de web séminaires ou encore de conférences.
En période de crise, les annonceurs réduisent leurs investissements dans les bannières graphiques et privilégient le retour sur investissement avec des formats leur permettant de toucher des prospects toujours plus qualifiés. Ces nouveaux formats connaissent un fort développement et pourraient représenter 25% de notre chiffre d'affaires dès 2009 contre à peine 2% en 2007.
JB -Souhaitez vous du coup réduire vos investissements dans les titres de presse ?
DB -Au contraire ! Nous comptons non seulement poursuivre nos investissements dans des marques telles que VNUnet.fr, Silicon, Gizmodo, TheInquirer ou Channel Insider mais sans doute lancer de nouvelles marques telles que eWeek, dès la rentrée.
JB -Entre les marques héritées de VNU et les accords de licence avec des titres américains, n'éprouvez vous pas le besoin de disposer de votre propre marque high tech ?
DB -Cette stratégie nous convient car elle nous permet de lancer très rapidement un titre, en combinant traductions et production éditoriale propre, tout en conservant la confiance de grands annonceurs. Ces derniers apprécient de disposer d'un guichet unique pour toucher le marché européen.
JB -NetMedia a bénéficié d'un Management Buy Out, financé par Truffle Venture. Quelle est la prochaine étape ? la bourse ?
DB -Notre priorité est de poursuivre notre développement et d'améliorer notre rentabilité. Si le contexte boursier s'améliore, nous n'excluons pas une introduction en bourse même si nous ne sommes pas non plus à l'abri d'une offre de rachat par un grand groupe média.
JB -Dominique Busso, je vous remercie.
Dominique BUSSO, NetMediaEurope : «Nous avons surtout innové en matière de formats BtoB »
Publié le 12 août 2008 à 17h12
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