En novembre 2006, Microsoft et Novell avait annoncé des accords commerciaux et techniques afin de développer de nouvelles technologies d'interopérabilité entre leurs plateformes. Les deux compagnies devaient notamment centraliser leur efforts sur la compatibilité de leur outils de virtualisation Viridian et XenSource. En septembre 2007, Microsoft et Novell ont dévoilé la mise en oeuvre d'un laboratoire de recherches pour travailler sur la compatibilité de leur système Windows Server 2008 et SuSE Desktop. Pour mettre en oeuvre ce projet, ils se sont notamment penchés sur leurs outils de virtualisation Microsoft System Center et Novell ZenWorks ainsi que Microsoft Active Directory et Novell eDirectory.
« Il s'agit d'un nouveau modèle et d'une vrai évolution de notre relation. Nos clients apprécieront dans la mesure où cela annonce un véritable bénéfice en rapprochant les deux plateformes d'investissement les plus importantes » déclarait Steve Ballmer. Mais malgré cet enthousiasme, ce pacte, pour le moins anodin, entre un gros représentant du logiciel libre et un éditeur majeur de logiciels propriétaires, a suscité de nombreux débats au sein de la communauté open-source.
Aujourd'hui Microsoft a annoncé que la compagnie allait payer 100 millions de dollars à Novell pour faire face à la forte demande des clients exigeants la compatibilité des logiciels de Novell sur le système d'exploitation Windows. Cette somme, qui sera payée le 1er novembre prochain, viendra s'ajouter au 246 millions de dollars déjà versés par le géant de Redmond dans le cadre des accords de 2006.
Microsoft achète des licences à Novell puis vend des souscriptions aux clients de Windows qui désirent tirer profit de cette interopérabilité. Dix-huit mois après la mise en place de ces accords, Novell a enregistré un profit de 156 millions de dollars sur la vente de ses licences à Microsoft.