Avec l'acquisition de Diamondware, l'un des pionniers des technologies de « voix 3D » haute définition, Nortel confirme son intention d'intégrer le marché des mondes virtuels et des solutions de collaboration. L'équipementier télécom en profite d'ailleurs pour communiquer sur sa solution de communication 3D web.alive, toujours en incubation.
« En faisant l'acquisition de Diamondware, Nortel consolide ses positions dans l'univers de la convergence informatique/télécommunications et se dote d'un nouveau composant pour offrir à ses clients une expérience de communication totalement inédite », explique John Roese, directeur technique chez Nortel. La technologie Diamondware permet, en effet, grâce au « positionnement spatial », d'entendre les autres utilisateurs plus ou moins distinctement suivant la distance à laquelle ils se trouvent dans l'espace virtuel.
Selon les termes de la transaction, Nortel fera l'acquisition en numéraire de toutes les actions de Diamondware. Le montant de l'acquisition, incluant les charges et l'intégration du personnel, est estimé à environ sept millions de dollars, auquels doit s'ajouter une part variable pouvant atteindre trois millions de dollars, suivant les performances enregistrées par Diamondware au cours des 40 prochains mois. La technologie Diamondware est déjà déployée dans l'industrie des jeux, par l'armée américaine sur ses systèmes intercom de communication tactique, mais aussi par de nombreux opérateurs télécoms et équipementiers.
Le projet web.alive, actuellement en incubation sous le nom Project Chainsaw, débouchera, quant à lui, sur le développement d'une solution de communication immersive destinée au commerce électronique, aux réunions professionnelles, aux vidéoconférences et la formation. « web.alive » vise ainsi un public de collaborateurs d'entreprise. « Ils bénéficieront non seulement d'une bonne qualité de son et d'image, mais aussi de la sécurité propre au réseau de l'entreprise », précise le groupe.
En mai, l'institut Gartner rappelait que 70% des organisations devraient avoir lancé leur propre monde virtuel avant 2012. Et que même si 90% des tentatives d'incursions commerciales dans les mondes virtuels échouent dans les 18 mois, cet outil pourrait, à l'avenir, leur permettre de simuler des scénarios, produire leurs propres études de consommation, ou encore favoriser les relations entre leurs divers partenaires et salariés (conférence d'avatars). « L'un des grands bénéfices apportés par ces plateformes est l'interaction en temps réel qu'elles permettent via les avatars, elles apportent une dimension émotionnelle, et donc informationnelle, aux conversations entre individus », expliquait alors Steve Prentice, le vice-président de Gartner.