De la compétition à la coopétition, il n'y a qu'un pas ! EMC, IBM et Microsoft publient en commun une spécification web destinée à assurer l'interopérabilité entre systèmes de gestion du contenu d'entreprise (ECM). Cette spécification appelée CMIS ou Content Management Interoperability Services est censée réduire la complexité des environnements utilisant plusieurs référentiels de données et permettre aux systèmes de différents fournisseurs de dialoguer.
CMIS se présente comme une interface indépendante des plateformes et des langages, fonctionne « au-dessus des référentiels existants », « découple » les services web et le contenu du référentiel de gestion et prend en charge le développement d'applications composites et hybrides.
La spécification sera prochainement soumise à l'organisme de standardisation OASIS (Organization for the Advancement of Structured Information Standards). Dans un communiqué daté du 10 septembre 2008, Laurent Liscia, directeur exécutif d'OASIS, a indiqué : « nous allons participer à l'évolution de CMIS pour qu'elle passe d'une spécification préliminaire à une norme, et nous faciliterons son adoption la plus large possible par le secteur de l'informatique ». Pari gagné ?
L'éditeur open source britannique Alfresco, le spécialiste canadien Open Text, le groupe allemand du progiciel SAP et son rival américain Oracle ont rejoint le projet initié en 2006 par EMC, IBM et Microsoft. Les trois poids lourds américains de l'informatique sont tous actifs dans l'ECM (Enterprise Content Management) : Microsoft est concepteur de SharePoint Server, IBM a fait l'acquisition de FileNet et EMC a pris le contrôle de Documentum.