Le conseil d'administration de la boutique de téléchargement légal de musique a approuvé à l'unanimité l'offre de Best Buy à 2,65 dollars par action, près du double du cours de clôture de vendredi. Ce dernier, qui avait chuté de presque 60% depuis Novembre, a décollé suite à l'annonce, dépassant les 2,50 dollars tout au long de la journée. Le rachat comporte plus de 700 000 abonnés et une plateforme de téléchargement légal disponible notamment sur mobile.
« Cette transaction permet à Best Buy de construire de nouvelles relations régulières avec des clients », a déclaré dans un communiqué Brian Dunn, le directeur opérationnel du détaillant. Ce qui tombe plutôt bien puisque Best Buy commercialise justement « les appareils et les solutions leur permettant d'accéder aux contenus partout où ils veulent, quand ils le veulent, comme ils le veulent ». On comprend bien l'intérêt que porte ce mastodonte de la distribution américaine pour une entreprise qui enchaine les déficits depuis quelques années. La chaine a par ailleurs assuré qu'aucun des 140 employés de Napster, basés à Los Angeles, ne serait inquiété, la direction devant également rester inchangée.
Apple et Nokia, qui produisent des dispositifs destinés à lire de la musique, disposent tout deux d'une boutique de musique en ligne. En France, la plateforme Fnac Music va de pair avec un important catalogue de baladeurs adaptés. Ce rachat effectué par l'un des plus importants distributeurs d'électronique grand public des États-Unis tendrait-il à prouver que la musique dématérialisée ne peut exister qu'en complément d'une offre matérielle ? On peut effectivement supposer que Best Buy va donner un grand coup de pouce au chat casqué en l'associant à la vente de baladeurs, par le biais de promotions par exemple, tandis que la vente de musique sur sa plateforme induira des ventes de baladeurs... La boucle est bouclée !