Un FlatOut pas si Ultimate que ça ?
Nous reviendrons évidemment sur l'aspect technique, mais il nous faut tout d'abord parler de la déception évidente dès lors que l'on s'attache au contenu de ce « nouveau » FlatOut. En effet, les possesseurs du précédent opus sur PC seront sans doute très déçus de retrouver pratiquement à l'identique les épreuves et les modes qu'ils ont déjà retournés dans tous les sens ! Côté solo, nous pouvons effectivement compter sur le mode FlatOut qui nous propose de participer à des coupes dans trois catégories différentes (derby, course, rue). Le mode carnage n'a pas grand-chose à voir et regroupe en fait 36 défis répartis en quatre catégories : carnage (courses durant lesquelles il faut massacrer les autres), beat the bomb (aller le plus loin possible avant que le temps ne s'arrête), cascades (le pilote sert de projectile) et deathmatch derby (combats à mort dans une arène).Il existe bien sûr un mode course simple qui permet de participer, ponctuellement, à n'importe laquelle des épreuves énumérées précédemment, mais sans devoir enchaîner les circuits. Enfin, notons la présence d'un mode équipe qui est une sorte de multijoueur, mais avec une seule manette : les deux à huit joueurs en présence passant à tour de rôle. Enfin, un véritable mode multijoueur est au programme, mais attention, celui-ci ne fonctionne que via le LIVE de Microsoft ! Si toutes les options auxquelles on peut s'attendre sont de la partie (matchs libres, matchs classés, toutes les épreuves du mode solo), il est donc absolument impossible de réaliser des parties en LAN ! On se demande bien pourquoi un tel choix et on se doute que de nombreux amateurs seront au moins aussi déçus que nous. L'exhaustivité des compétitions est donc bien au rendez-vous, à condition que vous ne connaissiez pas FlatOut 2 bien sûr !
Dans le cas contraire et si vous connaissez par cœur le second opus, il faut bien avouer que cet Ultimate Carnage ne présente guère d'intérêt autre que technique. Comme nous le disions en introduction, il s'agit du premier opus de la série véritablement next gen. Si le terme est un rien galvaudé ces derniers temps, reconnaissons les vrais efforts de BugBear niveau réalisation. FlatOut Ultimate Carnage est de loin le plus beau de la série et l'utilisation à outrance de la physique donne de bonnes sensations durant les courses. Il ne faut pas oublier que FlatOut c'est de l'arcade pure et que les courses tournent bien souvent au grand n'importe quoi : on pousse allègrement ses adversaires dans le décor pour gagner quelques places et, mieux, ce genre de tactique est même récompensé par de la « nitro » qu'il est ensuite possible d'utiliser pour une accélération fulgurante.
Des mini-jeux jamais très fins et lassant sur le long terme
Ce style de jeu parfaitement assumé par les développeurs est donc mis à contribution pour nous en coller plein la vue. Il suffit de voir les nombreux éléments du décor que l'on peut joyeusement massacrer, les explosions qui ne tardent pas à arriver après l'effondrement de certaines structures et les voitures des adversaires qui enchaînent tonneaux sur tonneaux pour notre plus grand plaisir ! Les tracés des différents circuits ne changent là encore pas beaucoup de ceux de FlatOut 2, mais les développeurs ont accentué l'aspect spectaculaire de l'ensemble en plaçant quantité d'obstacles à éviter ou à percuter pour profiter, ici aussi, de la richesse de la physique du jeu. La modélisation des véhicules n'est pas en reste et le niveau de détails est plus que satisfaisant : techniquement parlant Ultimate Carnage est de fait très loin de tout ce que proposait FlatOut 2.
Les effets de liquide, de lumière ou de feu sont eux aussi très réussis, mais nous regretterons tout de même quelques problèmes de collision particulièrement visibles en vue extérieure. Il n'est alors par rare de constater que la végétation traverse tout simplement l'habitacle de notre bolide ! Un bolide que l'on peut toujours personnaliser en passant par la case atelier. Ici, il est nécessaire d'avoir quelques dollars en poche pour avoir le droit de changer tel ou tel élément de la voiture, voire de troquer sa poubelle contre un bolide flambant neuf. L'argent pousse ainsi les joueurs à ne pas se contenter de la victoire lors des courses, mais également à obtenir le meilleur temps au tour, devenir le meilleur cascadeur et le meilleur casseur du championnat. Autant d'éléments qui sont là pour rallonger un peu la durée de vie d'un jeu qui ne convainc jamais totalement.
Certes, nous sommes dans de l'arcade 100%, mais on regrette tout de même que les véhicules aient à ce point un comportement façon « caisse à savon » et surtout que l'intelligence artificielle soit à ce point défaillante. Les adversaires ne sont capables d'aucune finesse et même si on s'amuse pas mal à les envoyer dans le décor, on n'aurait pas été contre un minimum d'anticipation de leur part. Nous parlions, tout à l'heure, de problèmes de collisions, mais les choses vont en fait un peu plus loin avec des obstacles (ou des voitures adversaires) qui restent comme collées à notre pare-chocs. Ne boudons toutefois pas notre plaisir et pour se faire des petites courses délires de temps à autres, FlatOut Ultimate Carnage est efficace : quelle pitié que nous ne disposions pas d'un mode multijoueur LAN !
Conclusion
À la lecture de ce test, vous vous en doutez, nous l'avons un peu mauvaise. Il faut dire que ce FlatOut Ultimate Carnage fleure bon l'arnaque complète... si vous possédez déjà le second opus de la série. Certes, on peut très bien se dire que les développeurs ne s'adressent qu'aux nouveaux venus, qu'à ceux qui ne connaissent pas encore la série, mais dans ce cas pourquoi ne pas proposer une mise à jour gratuite pour les possesseurs de ce second volet ? Maintenant que les habitués sont prévenus, faisons donc abstraction de ce problème majeur. FlatOut Ultimate Carnage n'est alors pas un mauvais jeu quoiqu'il manque un chouïa d'ambition et que le multijoueur LAN fait cruellement défaut. Le concept reste heureusement amusant et surtout la prise en main est quasi instantanée. Les petits jeux qui complètent les courses n'ont guère d'intérêt à long terme, mais les « championnats » permettent à eux seuls de s'amuser pendant un bon moment à condition d'accrocher à ce titre résolument arcade où le comportement des bolides n'est guère réaliste.Ce jeu vous intéresse ? Retrouvez-le dans le