Sur ces sujets « il existe peu de dissensions entre ministère et régulateur, ce qui n'est pas toujours le cas ! », a déclaré, pour sa part, Gabrielle Gauthey, membre du Collège de l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques). Le régulateur est favorable à un modèle territorial de développement du très haut débit, étant donné qu'un même opérateur ne saurait à lui seul couvrir l'ensemble du territoire national, à la fois pour des raisons de coûts et pour éviter le risque de remonopolisation. L'Arcep travaille également à favoriser : la dynamique concurrentielle, l'engagement des collectivités et l'investissement privé. « A force de pragmatisme et d'itération, nous arriverons à un optimum global », a insisté Gabrielle Gauthey.
De son côté, Eric besson, secrétaire d'Etat en charge du développement de l'économie numérique, a rappelé que le très haut débit fixe est à la fois « un facteur structurant et un facteur d'attractivité des territoires ». Catherine Trautmann, eurodéputée, a ajouté : « le caractère stratégique du très haut débit est évident, en termes de croissance et d'emplois » Avant d'ajouter, « il y a urgence ».
Il y a urgence, en effet ! A l'heure des premiers déploiements de la fibre optique, la France compte 43.500 d'abonnés fibres (or le gouvernement français table sur les 4 millions d'abonnés très haut débit fixe en 2012). L'Europe, de son côté, affiche aujourd'hui 1,2 million d'abonnés fibres, contre 2 millions pour les Etats-Unis et 11 millions pour le Japon.