Directrice marketing et communication de SAS France, éditeur de solutions décisionnelles, Marie-Claude Santon fait le point sur la concentration du marché de la business intelligence et réaffirme l'indépendance de l'entreprise.
AB - Marie-Claude Santon bonjour. Comment se positionne SAS sur le marché de la business intelligence (BI) ?
MCS - SAS se positionne toujours sur le marché comme une référence de l'informatique décisionnelle avec un chiffre d'affaires de 2,15 milliards de $ réalisé uniquement sur ce sujet. SAS tient tout d'abord cette position de leader des solutions analytiques de prévisions et d'optimisation fournies.
Avec SAS, les clients ne se contentent plus de constater mais anticipent et simulent les prises de décision. Les très fortes compétences métiers et sectorielles de ses collaborateurs sont aussi des éléments constitutifs de ce leadership. SAS implémente ainsi des solutions décisionnelles spécifiques à chaque métier et ce, pour chaque secteur de l'industrie.
AB - Quel est votre sentiment sur le mouvement de concentration du marché (les rachats d'Hyperion par Oracle, BO par SAP, Cognos par IBM, Spotfire par Tibco) ?
MCS - Nous assistons effectivement à une forte concentration, celle-ci risque de se poursuivre. On peut s'interroger sur l'intégration des logiciels rachetés dans les offres existantes des acquéreurs. Ces intégrations sont elles possibles, à quelle échéance, à quel coût ? Telle est la question.
AB - Selon vous, quelle est la marge de manœuvre de SAS Institute et d'autres indépendants, sur un marché où les éditeurs généralistes se taillent la part du lion ?
MCS - SAS est une société indépendante qui a en moyenne 3 ans d'avance sur le marché. Des facteurs tels que notre investissement unique dans le monde des éditeurs en recherche et développement (24% du chiffre d'affaires), notre politique de fidélisation (99,3% de renouvellement de licence), les co-développements réalisés avec les grands noms de l'industrie, notre puissance dans le domaine de la business analytique, nous amènent à rester très confiants.
AB - La société SAS va-t-elle rester indépendante ?
MCS- Oui, SAS souhaite rester indépendante. Le besoin d'un rapprochement ne se fait pas sentir.
AB - Marie-Claude Santon, je vous remercie.