Il ressort de cet entretien deux points importants. Tout d'abord, la Playstation 3 ne sera pas vendue d'office avec un disque dur, M Kutaragi mettant davantage l'accent sur les possibilités réseau de la future machine. Toutefois, pour satisfaire une clientèle toujours plus large et plus exigeante, Sony prévoit un module disque dur optionnel basé sur un produit 2,5 pouces avec des capacités comprises entre 80 et 120 Go. Ce module viendra s'enficher à l'intérieur de la console et, c'est là le plus intéressant, en élargira considérablement les possibilités.
Tout en restant particulièrement flou, Ken Kutaragi précise qu'un système d'exploitation sera fourni avec le disque dur afin de pouvoir ouvrir de nouveaux horizons aux utilisateurs et ne pas les cantonner aux « simples » jeux. Le système en question serait un Linux et parmi les champs d'application possibles, M Kutaragi a cité le cas de la retouche photo ou celui de l'édition vidéo. La puissance de la machine ne poserait pas de problème pour réaliser ce genre de tâches et M Kutaragi a également mis l'accent sur l'interface en parlant de très intéressantes possibilités offertes par l'EyeToy (NDLR : la caméra de la Playstation 3). Sûrement emporté par son enthousiasme, il a alors fait une comparaison avec ce que l'on peut voir dans le film Minority Report, mais a rapidement enchaîné sur la possibilité de brancher toutes sortes de périphériques... à commencer par un clavier !
La Playstation 3 étant encore loin d'être commercialisée, ce genre de déclarations est évidemment à prendre avec beaucoup de prudence. Elles témoignent cependant de la volonté d'ouverture témoignée par Microsoft et Sony sur la prochaine génération de consoles de salon alors que Nintendo se veut plus réservé, misant plutôt sur des innovations au niveau des jeux.... Nous aurons sans doute très bientôt l'occasion de vérifier l'étendue de ces déclarations d'intentions et de voir quelle voie emporte l'adhésion du public.