Première victime de la crise ? Après 8 ans d'errements stratégiques et de restructurations ratées, la société lycos-europe, filiale de Bertelsmann et Telefonica, devrait finalement être... démantelée.
Suite à un audit commandé en avril dernier à la banque DKIB, le conseil d'administration de Lycos est arrivé à la conclusion que le groupe ne pourrait pas être cédé dans sa totalité mais qu'il pourrait vendre certains actifs comme son portail danois (Jubii), son activité de réservation de noms de domaine et sans doute son activité shopping sous réserve qu'elle soit restructurée.
Selon ce même audit et malgré des discussions avancées avec AOL ou Tomorrow Focus, les autres portails européens et son activité d'hébergement n'intéresseraient aucun acheteur... En conséquence, Lycos Europe devrait céder les actifs éveillant l'intérêt du marché et tout simplement liquider ses portails européens.
Une décision particulièrement brutale et qui devrait par exemple se traduire par le licenciement de la trentaine de salariés parisiens du groupe et la probable fermeture des portails ou des services communautaires comme Caramail.
Sur un plan financier, Lycos, qui n'est jamais parvenu à être rentable, devrait verser une prime exceptionnelle de 50 millions d'euros à ses actionnaires. Un scénario assez sombre pour ce champion européen de l'internet à mettre en parallèle avec les difficultés de son concurrent et modèle américain : Yahoo.