Période de crise oblige, les consommateurs n'auraient plus, ni les moyens, ni l'envie, de se ruiner pour les fêtes. Selon comScore, les ventes en ligne auraient chuté de 4 % aux États-Unis entre le 1er et le 23 novembre 2008. En France, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) estime qu'après avoir flirté avec les 40% ces deux dernières années, la croissance du e-commerce se limiterait à 21% sur les neuf derniers mois. En particulier, en raison d'une stagnation du panier moyen des clients, autour de 93 euros. Un ralentissement qui affecterait essentiellement les biens technologiques.
« Les volumes sont en croissance, mais la déflation est très forte; jusqu'à 30% voir plus, sur certaines familles de produits comme les appareils photo numériques et les GPS », confirme Patrick Jacquemin, directeur général délégué du site rueducommerce.fr. D'après une étude TNS/Sofres pour eBay, 49% des internautes qui vont réduire leur budget cadeaux, comptent, en effet, en acheter autant mais de moindre valeur.
Pourtant, selon la Fevad, au cours des mois de novembre et décembre 2008, les 34 principaux sites marchands français (qui représentent 40% du chiffre d'affaires du secteur), devraient voir leur chiffre d'affaires croître de 22% par rapport au Noël 2007, à 3,8 milliards d'euros. 59% des internautes ayant l'intention d'acheter des cadeaux de Noël sur Internet « pour faire des économies ». Et pour quel budget? Près de 527 euros en moyenne, selon Deloitte. D'où le succès de certains commerçants en ligne qui semblent faire mentir les sondages.
Ainsi, le site cybermonday.fr aurait fait face à près de 3.500 connexions par seconde, le jour de son ouverture. Le secret? Un espace « petits budgets ». Aux États-Unis, le lundi 1er décembre (Cyber Monday), 84 % des e-commerçants auraient également prévu des promotions, afin de relancer leurs ventes. Et pour cause, l'année dernière, cette journée leur avait rapporté 733 millions de dollars.