Alors que le pays du soleil levant poursuit sa croisade contre l'Internet « immoral », un groupe de pirate a été condamné, mercredi, à des peines de prison allant jusqu'à six ans et demi, un record en Chine pour ce type de délit. L'organisation serait à l'origine d'un réseau illégal de distribution touchant quelque 36 pays sur les cinq continents. Fait remarquable : C'est le fabricant de logiciels Microsoft, et non les tribunaux chinois, qui aurait dévoilé cette information.
Cette annonce suit de près un plan dévoilé lundi par les autorités pékinoises visant à lutter contre la pornographie et la vulgarité sur Internet. « Certains portails internet ont profité du vide juridique, en passant juste entre les mailles du filet pour publier un certain nombre d'informations vulgaires, polluant gravement la morale sur internet », explique le vice-responsable du Bureau de l'information du Conseil d'État. Le gouvernement chinois aurait donc fourni des logiciels de filtrage plus performants aux quelques dix-neuf sites et sociétés Internet directement visés, à savoir Baidu et Google, mais aussi d'autres tels que Sina.com, l'un des principaux portails chinois.