Moins de deux semaines après son lancement, le statut d'auto-entrepreneur compte déjà plus de 20.000 inscrits. Hervé Novelli, secrétaire d'État au Commerce, était là pour le rappeler, jeudi 15 janvier 2009, dans les locaux du site de vente en ligne PriceMinister à Paris. Un constat qui donne bon espoir au député d'atteindre rapidement l'objectif des 200.000 auto-entrepreneurs. «
Une petite révolution », selon ses termes.
Désormais donc, toutes personne désirant exercer une activité commerciale en ligne et dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas, en 2009, les 80.000 euros pour l'achat/vente et 32.000 euros pour les services, est « invité » à se déclarer. En échange, il bénéficiera d'une exonération de TVA et d'un régime social/fiscal simplifié (dispense d'immatriculation au registre du commerce, par exemple). «
Un statut qui facilite grandement les démarches bancaires », selon un des entreprenautes conviés. Sans compter qu'il pourraient bientôt donner accès à des tarifs postaux très avantageux. Une démarche qui peut même s'effectuer
en ligne pour l'achat/vente et qui devrait être disponible pour les professions libérales dès le 15 février.
En revanche, là où le bât blesse, c'est que tout auto-entrepreneur est dans l'obligation de s'acquitter d'une taxe, à savoir 12% du chiffre d'affaire pour l'achat/vente ou l'hébergement (chambres d'hôtes), 21,3% du CA pour les services et 18,3% du CA pour les professions libérales. «
C'est le prix de ma tranquillité », explique Jonathan, l'un des deux premiers auto-entrepreneurs, récompensés pas le secrétaire d'État, ce jour là. «
C'est une précaution à prendre pour ceux qui veulent une activité pérenne », poursuit-il enthousiaste.
Car, outre le fait qu'il réglemente plus rigoureusement les « micro » activités professionnelles sur Internet, «
ce statut va permettre d'être plus sévère envers ceux qui ne respectent pas la loi », explique Hervé Novelli. Tout travail donnant accès à des revenues réguliers, devant être déclaré, les travailleurs du Web n'ont plus qu'à bien se tenir. Pour l'anecdote, en sortant de chez PriceMinister, près de Belleville, chacun pouvait constater à quel point le travail au noir reste attractif. Un marché sauvage, de plusieurs dizaines de mètres de long, s'était installé en quelques minutes sur le trottoir. De futurs auto-entrepreneurs à convaincre?
