Depuis l'annonce d'une éventuelle acquisition par IBM de Sun, les rumeurs vont bon train. Sun Microsystems, désormais 4ème vendeur de serveurs au monde, peut-il rester indépendant ?
Le groupe américain, considéré sous la présidence (1982-2006) de son co-fondateur Scott McNealy, comme un des acteurs informatiques incontournables, voit baisser ses performances financières. La multinationale a enregistré une perte nette de 209 M$ au second trimestre de son exercice fiscal 2009, contre un bénéfice de 260 M$ à la même période l'an dernier.
Le plan de restructuration engagé fin 2008 (18% de l'effectif total supprimé) peut-il permettre à Sun de compter parmi les 'gros' vendeurs à même de rester compétitifs au-delà de la crise que traverse l'économie mondiale à l'heure actuelle ? Pas sûr. A l'exception d'acteurs de l'informatique professionnelle comme IBM, Microsoft ou encore l'équipementier réseau Cisco, nouvel entrant sur le marché des serveurs, quelle société a les reins assez solides ?
D'après Forbes.com, Sun ne peut plus atteindre les volumes qui lui permettraient de supporter, seul, ses coûts de développement. Quel groupe, IBM ou encore Cisco, serait prêt à intégrer Sun, un élèment moteur de l'alternative aux produits serveurs, matériel et logiciels, sous Windows ? Après tout, Sun est l'éditeur de Java et de Solaris (Unix), l'initiateur du projet de suite bureautique libre OpenOffice.org ou encore l'acquéreur du serveur de base de données MySQL. Tous accessibles sur internet.