Alors que la TMP, ou télévision mobile personnelle, devait être officiellement lancée il y a plus de deux ans, force est de constater qu'aujourd'hui encore les négociations semblent être au point mort concernant l'ouverture commerciale de ces réseaux de TV mobile en France.
Selon Les Echos, sur les 13 canaux attribués en mai dernier par le CSA à des acteurs de l'audiovisuel, seuls deux éditeurs, BFM TV et NRJ 12, ont accepté de signer la convention TMP, permettant d'ouvrir les négociations pour former un opérateur multiplex. Ce dernier désignera un opérateur unique pour la mise en place des réseaux et les opérateurs télécoms auront leur mot à dire, notamment au niveau du financement des réseaux.
Alors que les éditeurs de contenus ne semblent donc pas pressés de signer cette convention, le CSA se dit « prêt à des ajustements et des assouplissements tant que ceux-ci ne remettent pas en cause la solidité juridique du processus », comme le souligne Emmanuel Gabla, ingénieur télécom au CSA dont les propos sont rapportés par le Figaro.
Concernant le financement des réseaux, ce dernier précise que « pour la phase de lancement, celle du partage des coûts entre plusieurs acteurs volontaires pour construire un réseau, un véritable actif, qui serait ensuite loué au multiplex regroupant les seize chaînes sélectionnées et éventuellement les opérateurs mobiles » serait envisageable.
Pour Alain Weill, le PDG de NextRadioTV, la TMP devrait être un succès commercial mais devrait être lancée par étapes. « Je suis pour qu'on commence à Paris et en Ile-de-France, pour qu'on voie que ça marche », précise-t-il. Concernant son modèle économique, il envisage deux solutions : un prix de 0,50 euros par mois - en plus de son forfait mobile - pour accéder à un portail de TV mobile ou une licence par terminal, proche des 24 euros, permettant d'accéder pendant toute la durée de vie d'un mobile au portail TMP.
A noter pour terminer que si le CSA entend obliger les acteurs qui développent la TMP à couvrir 30% de la population d'ici 3 ans, « nous sommes plus souples pour l'étape suivante, à savoir la couverture de 60 % de la population à l'horizon de six ans. D'ailleurs, une clause de rendez-vous est prévue six mois avant cette échéance », précise enfin Emmanuel Gabla du CSA.