La convention cadre du programme Nano2012 vient d'être signée*. Soutenu par l'État et les collectivités territoriales à hauteur de 457 millions d'euros, ce projet prévoit un investissement en recherche et développement (R&D) de 2,3 milliards d'euros sur une durée de cinq ans dans les technologies microélectroniques, en Isère (technologies CMOS 32 nanomètres, 22 nm et dérivées).
Le programme Nano2012 fait suite au programme Crolles II, qui aurait entraîné 1,5 milliard d'euros de dépenses R&D entre 2002 et 2007. « Au total, l'impact du site de Crolles sur l'emploi a été estimé en 2007 à plus de 26 000 emplois directs, indirects et induits », écrit le ministère de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi dans un communiqué.
Le programme est pourtant l'objet d'une virulente polémique. Bénéfices attendus par les collectivités, créations d'emplois, importantes aides de l'État, viabilité du projet et écologie étaient jusqu'à présent au centre de la discorde. Cette signature laisse désormais espérer un assainissement des relations entre partenaires et représentants locaux, puisqu'elle « précise les
objectifs du programme, ainsi que les engagements réciproques », écrit le ministère. Reste que l'un des principaux acteurs du site, associé à ST, l'américain IBM, n'a pas signé cette convention.
*La convention associe l'État, le conseil régional de Rhône-Alpes, le conseil général de l'Isère, la communauté de communes du Pays du Grésivaudan, la communauté d'agglomération grenobloise, la ville de Grenoble, la société STMicroelectronics et certaines de ses filiales, ainsi que le Commissariat à l'énergie atomique.