Selon ces statistiques, révélées par les agences gouvernementales, 8% de la population utiliserait un logiciel peer-to-peer. Par ailleurs, si l'on se réfère aux chiffres publiés par la firme suédoise Netnod, spécialisée dans la mesure du trafic Internet, ce dernier aurait baissé de 120Gbps à 80Gbps le jour de l'entrée en vigueur de la loi. Interrogé à ce sujet par la BBC, Christian Engstrom, vice-président du parti Pirate suédois explique : « aujourd'hui l'on observe une véritable réduction du trafic Internet. Mais si l'on regarde les autres pays, un phénomène similaire s'est produit puis le trafic a augmenté par la suite ». M. Engstrom ajoute que cela pourrait s'expliquer par le fait que les gens : « nécessitent quelques semaines avant de comprendre comment changer leurs options de sécurité afin de procéder à des partages de fichiers de manière anonyme ».
Pour sa part, Christian Engstrom estime que la loi affecte la balance des pouvoirs : « c'est à la police de traiter les affaires de partage illégaux de fichiers. C'est à eux de faire appliquer la loi. Désormais nous avons des sociétés privées qui se donnent le droit de poursuivre les citoyens. Ce n'est pas comme cela que fonctionnent les démocraties occidentales ».
Ce soir, l'Assemblée nationale devrait voter la loi Hadopi.