Qualifié, de manière à peine détournée, de 'parasite' par le directeur du Wall Street Journal, Google met les pendules à l'heure.
« Nous apportons du trafic et fournissons de la publicité pour soutenir tous les modèles économiques, que les sites d'information choisissent d'héberger leurs articles chez nous ou sur leurs propres sites web », a souligné mardi Alexander Macgillivray, juriste en charge des questions de propriété intellectuelle chez Google.
Quoi qu'il en soit, l'Association américaine des journaux (NAA) s'interroge : vis-à-vis du droit d'auteur et de la rémunération de la presse, l'utilisation de titres et d'extraits d'articles sur Google News est-elle équitable ? « Le règlement final de tout cela sera déterminé par la façon dont vous interprétez les termes 'utilisation équitable' (fair use) », a déclaré Eric Schmidt, président du moteur de recherche, hier lors de la convention annuelle de la NAA.
Plus incisif, Danny Sullivan, rédacteur en chef de Search Engine Land, a mis en ligne un billet intitulé de l'amour de Google pour les journaux et du peu de reconnaissance de ces derniers, plus particulièrement destiné à Rupert Murdoch, propriétaire de News Corp, désormais maison mère du Wall Street Journal. Sullivan rappelle notamment que les éditeurs de sites web ont la possibilité d'empêcher les moteurs d'indexer leurs sites par le biais du tag robots.txt.
« Laissez-moi vous aider avec cela, Rupert. Je vais vous épargner des frais de justice... Demandez à vos techies de modifier le fichier robots.txt avec ceci: User-agent: * (saut de ligne) Disallow: / C'est fait, vous n'êtes plus indexé par Google... Mais vous ne le ferez pas, vous voulez du trafic ! »
en photo : Eric Schmidt - Google (naa.org)