Robert Holleyman, président et PDG de BSA, précise qu'aux Etats-unis l'utilisation illégale de logiciels représenterait 20% du marché local (soit 9,1 milliards de dollars). Selon ce dernier, il s'agirait du taux le plus bas au niveau mondial. Paradoxalement, il s'agirait aussi du pays où le marché serait particulièrement développé. M. Holleyman estime que le manque à gagner viendrait principalement des petites et moyennes entreprises qui n'achèteraient que la moitié des licences requises.
En 2004, en Chine, le taux de piratage s'élevait à 90% et aurait enregistré une baisse de 10% en 2008. Selon M. Holleyman, ce chiffre s'expliquerait principalement par les efforts mis en oeuvre par le gouvernement local et la coopération des fournisseurs d'accès à Internet. Le rapport précise aussi que des efforts ont été notés en Russie où le piratage aurait baissé de 5% ces douze derniers mois.
En France, les diverses actions de BSA avec les chambres de Commerce et d'Industrie auraient permis de faire baisser le taux de piratage de 6 points depuis 2005. Natacha Jollet-David, porte-parole de la BSA en France, affirme : « cette année encore, les résultats démontrent que notre action commence à porter ses fruits mais que nous avons encore fort à faire en France pour réduire davantage le piratage de logiciels ». Selon le cabinet IDC, une réduction supplémentaire de 10 points dans l'Hexagone « pourrait renforcer le secteur informatique, générer 14 465 nouveaux emplois et contribuer à l'économie française à hauteur de 8 907 millions de dollars ».
Parmi les pays où le taux de piratage est supérieur à 90%, nous retrouvons la Géorgie, le Bangladesh, l'Arménie et le Zimbabwe. En revanche, derrière les Etats-Unis, notons le Japon, la Nouvelle-Zélande et le Luxembourg avec des taux de piratage aux alentours de 20%.