Le Washington Post rapporte que Google a mis au point une expérience visant à déterminer lesquels de ses employés seraient les plus susceptibles de quitter la société. En effet, la firme de Moutain View a passé en revue les données relatives à ses 20 000 salariés comme l'historique de leurs promotions ou de leurs fiches de paie et concocté un algorithme capable de prédire lesquels d'entre eux semblent les moins satisfaits de leur position.
Dans un contexte économique difficile et une compétitivité accrue, cette méthode permet à la société de conserver ses meilleurs ingénieurs en répondant à leur besoins. Edward Lawler, directeur du centre d'étude « Effective Organizations » de l'Université de Californie du Sud, explique : « ils ont clairement un temps d'avance, mais de plus en plus de sociétés commencent à prendre en compte le fait que les outils de modélisation peuvent retourner des informations critiques sur leurs salariés ». Laszlo Bock, en charge du département des ressources humaines chez Google, affirme que cette formule mathématique permet de « rentrer dans la tête des gens avant même qu'ils n'aient conscience de vouloir quitter la société ».
Ces dernières années, Google a perdu plusieurs grandes figures comme Tim Armstrong et David Rosenblatt, du département publicitaire, Doug Bowman anciennement principal designer ou encore Steve Horowitz et Santosh Jayaram. Ces salariés ont rejoint d'autres grands groupes concurrents comme AOL mais aussi des firmes plus petites et souvent plus dynamiques comme Facebook ou Twitter.