Très demandée, Nathalie Kosciusko-Morizet a reçu mercredi une lettre ouverte pour un « New Deal numérique à la française » lors d'un dîner avec le Club de l'économie numérique.
Initiatrice de cette lettre, l'ADEN (Association pour le développement de l'économie numérique en France) souhaite le retour d'un Etat stratège capable de doter « le pays à l'horizon 2020 des piliers indispensables au développement d'une économie numérique performante. » L'ADEN estime en outre qu'un programme interventionniste devrait accompagner la mutation technologique de la société française, à l'instar de la 'nouvelle donne' mise en place par le président américain Franklin Roosevelt dans les années 1930 pour sortir les Etats-Unis de la Grande dépression.
Adapté à l'ère numérique et aux spécificités françaises, ce programme d'envergure viserait à équiper le pays d'infrastructures très haut débit fixes et mobiles (de 10 à 100M Mbit/s et plus) et à accélérer le déploiement des technologies de l'information dans les petites et moyennes entreprises hexagonales. Il s'agirait également de favoriser la croissance des entreprises du secteur des TIC et, enfin, d'opter pour « une stratégie économique fondée sur une vision industrielle ambitieuse (...) autour des marchés clés du 21ème siècle. »
L'association présidée par Olivier Midière juge « encourageantes » les actions prévues dans le cadre du plan numérique France 2012 pris en main par Nathalie Kosciusko-Morizet, actuelle secrétaire d'Etat en charge de la prospective et du développement de l'économie numérique. Cependant, l'ADEN estime que ces actions « s'avèrent largement insuffisantes, tant au niveau des mesures préconisées que des budgets alloués ou des modes de gouvernance proposés. »