MD - Patrick Pailloux, bonjour. Comment êtes-vous arrivé à ce poste stratégique? Est-ce une vocation?
MD - Comment décrireriez-vous votre environnement de travail?
PP - Pour le moment, nous sommes à l'Hôtel national des Invalides, dans des bureaux classiques, mais les choses vont changer. Personnellement j'utilise deux ordinateurs, deux systèmes de téléphonie fixe et des moyens mobiles. Bientôt, notre nouveau centre de cyberdéfense sera équipé comme un véritable centre opérationnel, avec écran géant et tout ce que vous pouvez imaginer...
MD - Des systèmes de téléprésence?
PP - Nous n'en faisons pas usage, mais nous en produisons effectivement. Ce sont des produits sécurisés, conçus pour les besoins du Secret Défense, mais pas pour le secteur privé. Nous ne les développons pas pour les vendre, mais plutôt pour en faire profiter la communauté.
MD - Quels sont les défis auxquels vous êtes confronté?
PP - Restons humbles, la société de l'information avance très vite. Il est très vraisemblable que nous allons être obligés d'évoluer tout comme nos alliés avec lesquels nous travaillons en permanence. Nous ne pouvons pas stagner pendant des années. Pour cela, il va aussi falloir recruter des jeunes, qui restent naturellement « à jour techniquement ». Reste que le développement des capacités de défense est tout sauf un sujet facile. Organiser la Défense informatique nécessite une sensibilisation accrue du plus grand nombre (NDLR : on en est loin). Il faut jouer sur l'effet générationnel. L'enjeu est considérable.
MD - Vous abordez l'aspect défensif dans la guerre cybernétique, mais qu'en est-il de l'aspect offensif évoqué dans le Livre blanc sur la Défense nationale?
PP - Ce sujet ne m'appartient pas.
MD - Patrick Pailloux, merci.