Les jeux sont faits. Des différents candidats déclarés, c'est finalement le suédois Ericsson qui reprendra les activités mobiles nord-américaines de Nortel, suite à une transaction d'un montant de 1,13 milliard de dollars (795 millions d'euros). Courant juin, le Canadien avait annoncé que la division concernée serait rachetée par Nokia Siemens, mais a dû lancer vendredi à une procédure d'enchères décidée par le tribunal des faillites.
Avec une offre à 1,13 milliard de dollars, supérieure de près de 50% à son enchère initiale, c'est donc Ericsson qui remporte les enchères. Nokia Siemens était également sur les rangs avec une offre à 650 millions de dollars, tout comme le canadien RIM, écarté des enchères par son compatriote alors que sa dernière proposition se montait à 1,1 milliard de dollars.
En vertu de cet accord, Ericsson récupèrera les contrats CDMA passés par Nortel avec les principaux opérateurs américains, ainsi que les brevets et licence relatifs à la téléphonie de troisième et quatrième génération. Le bon déroulement de la transaction reste subordonné à l'accord du tribunal et des autorités de la concurrence.
« Acquérir les activités CDMA de Nortel en Amérique du Nord nous permet de mieux servir cette région au moment où nous construisons des partenariats pour le passage à la technologie LTE qui permet le très haut débit mobile », déclare dans un communiqué Carl-Henric Svanberg, PDG d'Ericsson, qui prendra début 2010 la tête du britannique BP. « En outre, par l'ajout de près de 2.500 employés hautement qualifiés, dont environ 400 travaillent dans la recherche et le développement de la technologie LTE, Ericsson développe et renforce un engagement à long terme en Amérique du Nord ».
Placé depuis le mois de janvier sous la protection de la loi américaine sur les faillites (dite chapitre 11), Nortel a annoncé le 21 juillet dernier la cession de son activité entreprises à l'américain Avaya.