Nouveau « coup de pub » pour Cyberdyne, la société japonaise spécialisée dans les exosquelettes. Trois de ses employés ont été l'objet d'une démonstration relativement parlante de son squelette externe robotisé nommé HAL (Hybrid Assistive Limb). Ils ont parcouru « sans efforts » les cinquante kilomètres séparant la banlieue Nord-Est (Tsukuba) du centre de Tokyo (Akihabara), soit un trajet d'une heure en train (photos).
Au Japon, un cinquième de la population (128 millions) a plus de 65 ans. Cette proportion devrait avoir doublé dans trente ans. Porté par sa stratégie d'adaptation aux phénomènes du grand âge, le Japon multiplie donc les démonstrations en robotique censées aider sa population vieillissante. Des machines comme Asimo (Honda) ou encore Paro, un bébé phoque blanc conçu pour les personnes ayant des problèmes cognitifs, font leur apparition. L'un des derniers concepts développés par les ingénieurs japonais est celui illustré par HAL, un ensemble robotique de dix kilos qui devrait, dans un premier temps, être loué près de 220.000 yens (1600 euros) par mois.
Champion des économies de mains d'œuvres (mais pas d'énergie), le Japon compte déjà près de 250.000 robots industriels et voudrait multiplier leur nombre par quatre dans les quinze ans à venir. Des exemples de robots infirmiers (Ri-Man) ou de robot-cuistot (vidéos) ont déjà été signalés... Reste que comme le rappelle à l'AFP l'Organisation pour le développement des nouvelles énergies et techniques industrielles (NEDO), « jusqu'à présent, même si techniquement des robots de soins pour aider les personnes âgées sont en partie au point, les mesures de sécurité, d'arrêt automatique en cas de problème, etc. ne sont pas encore certifiées ». Voici qui pourrait sérieusement ralentir l'adoption de ces technologies par le grand public.