Concrètement, comment ça marche ? Le joueur démarre avec un capital de 3 millions de dollars virtuels, avec lequel il pourra commencer à acheter des rues. Les petites impasses parisiennes valent aux environs de 100.000 dollars, alors qu'une grande avenue dépasse le million. Si la rue est encore disponible, il suffit de la sélectionner pour l'acquérir. Si elle appartient déjà à un autre joueur, on pourra formuler une offre de rachat, qui sera communiquée au propriétaire. Celui-ci dispose d'un délai de sept jours pour y répondre, délai au delà duquel votre proposition sera automatiquement acceptée.
Sur ses propriétés, le joueur pourra placer des bâtiments, allant du petit hôtel à la gigantesque tour, en passant par le stade ou le complexe de bureaux, qui en augmenteront la valeur locative. Les joueurs ont par ailleurs la possibilité de soumettre des bâtiments de leur cru, réalisés à l'aide de Google Sketchup. Contrairement au Monopoly traditionnel, il n'est pas nécessaire ici d'attendre que d'autres joueurs tombent sur ses propres propriétés pour gagner de l'argent : le « loyer » est versé quotidiennement, quoi qu'il se passe.
En parallèle, on pourra piéger les propriétés de ses adversaires en y construisant des décharges, et l'on recevra de temps à autres une carte Chance, qui confèrera bonus ou malus au joueur Pour l'instant, nous n'avons pas repéré de cases prison, vers lesquelles il faudrait se rendre directement sans passer par la case départ et sans toucher 20.000 francs ;-)
Au final, ce Monopoly City Streets tient plus du mini-jeu de stratégie dans lequel on tentera de progresser le plus rapidement possible en multipliant les investissements judicieux que du véritable jeu de société, puisqu'il est possible de bâtir sa fortune sans interactions avec les autres joueurs, surtout si l'on délaisse Paris, déjà bien occupé, au profit de villes moins courues.
Le concept n'en reste pas moins distrayant. Il semble d'ailleurs susciter un certain attrait, puisque le service a été saturé dès son lancement, mercredi en milieu de journée, et restait très lent jeudi matin. Reste à voir si, une fois l'effet de la nouveauté passé, les internautes continueront à se disputer ce patrimoine immobilier virtuel et quelles seront les retombées en termes d'image pour Hasbro, dont la dernière opération de marketing avait connu un succès mitigé du fait de la controverse qui avait entouré la ville de Montcuq. Monopoly City Streets est ouvert jusqu'au 31 janvier prochain.