C'est le marché des supports physiques en général et du CD en particulier qui connait la baisse la plus importante : 52 millions d'euros sur un an. En parallèle, le numérique (qui regroupe musique vendue à l'acte ou commercialisée sous forme d'abonnement, sur Internet ou sur téléphone mobile) ne progresse que de 3,3%, soit 1,7 million d'euros sur un an. La part du numérique augmente, puisqu'il représente maintenant 17% du marché total, mais en 2009, sa progression est « seulement imputable à la baisse du marché physique », estime le Snep.
« A sept années d'intervalle, le marché semestriel de la musique enregistrée est divisé par 2.5 (577 millions d'euros en 2002 et 229 millions d'euros en 2009) et perd 348 millions d'euros (-52 %) », rapporte le Syndicat dans son rapport semestriel. Le marché des singles (CD deux titres) chute de 50,4% sur un an, tandis que celui des albums perd 20,8%.
Du côté du numérique, le téléchargement sur Internet progresse de 39% sur un an. Une hausse importante, que compense toutefois l'érosion des revenus liés à la téléphonie mobile. A 9,8 millions d'euros, ils ne représentent que la moitié des sommes enregistrées au 1er semestre 2008. Les formules de type streaming et abonnement connaissent quant à elles une belle envolée, avec des revenus multipliés par trois qui atteignent 10 millions d'euros.
Alors que s'apprêtent à reprendre les débats liés à la loi Hadopi, le Snep souhaite à sa façon tirer la sonnette d'alarme. La baisse des ventes nuit à la création musicale française : seuls 107 albums francophones ont été commercialisés au premier semestre 2009. Une baisse de 4% par rapport à 2008, et de 54% par rapport à 2002.