En collaboration avec Ericsson, Maroc Telecom a étendu son réseau de téléphonie mobile GSM dans les zones rurales du sud du pays. Pour ce nouveau réseau, l'entreprise a choisi l'alimentation solaire.
Cette solution doit permettre à l'opérateur de poursuivre sa croissance tout en contenant les coûts d'exploitation et en limitant les impacts environnementaux. En effet, pour le moment, ces antennes relais, alimentées par l'énergie du soleil, ne sont réservées qu'aux zones non desservies par les installations électriques traditionnelles. Maroc Telecom en exploite déjà près de 200. « Les sites solaires sont installés dans des régions isolées, non couvertes par le réseau électrique. Le principal avantage consiste à pouvoir utiliser l'énergie solaire au lieu de générateurs diesel, qui nécessitent du carburant et des ressources pour le transporter, explique Rachid Chihani, chef de marché chez Ericsson, en charge du Maroc. La présence de ce site permet également aux zones rurales de créer leur propre économie, d'être reliées aux villes et au reste du monde ».
La présence de ce type d'antennes dans des régions reculées révèle pourtant une autre réalité : les investissements de développement et environnementaux dans les pays du Sud ne bénéficient pas toujours directement aux populations locales. Bien qu'on s'accorde généralement sur les bénéfices de la téléphonie mobile pour le développement, on est en droit de se demander en quoi ces services peuvent être utiles à des populations n'ayant pas d'accès à l'énergie électrique ou même parfois à l'eau courante... D'autres parts, les investissements dans le solaire des entreprises télécom ne fera pas oublier les lacunes des circuits actuels de recyclage de ces appareils très polluants et parfois toxiques.