Sale temps pour la presse quotidienne américaine ! Après les licenciements au sein du New York Times, la fermeture de l'ensemble des bureaux locaux du Washington Post se confirme.
A la suite des bureaux de Miami, Denver et Austin, ceux de New York, Los Angeles et Chicago seront fermés fin décembre 2009, a déclaré mardi Kris Coratti, responsable de la communication du journal. Six correspondants locaux du Post auraient été appelés à travailler au siège, à Washington DC. Trois assistants perdraient leur emploi au 31 décembre.
L'initiative doit permettre au quotidien fondé en 1877 de réduire ses coûts de fonctionnement devenus bien trop importants par rapport aux revenus générés. En cause : la chute des recettes publicitaires, l'érosion du lectorat de la presse écrite payante ainsi que l'engouement du public pour les contenus accessibles librement en ligne. Sur internet, justement, le quotidien est à la recherche d'un second souffle.
Dans un mémo transmis à ses collaborateurs, Marcus W. Brauchli, rédacteur en chef du Washington Post a évoqué « le manque de ressources » et « la pression concurrentielle accrue ». Il a néanmoins affirmé : « l'engagement du journal pour l'information nationale reste intacte. » De deux choses l'une, soit les journalistes du Post feront la navette entre Washington et le reste des Etats-Unis, soit les contenus seront agrégés par des tiers.
A l'international, le Post conserve une douzaine de bureaux. Globalement, sa rédaction compte 700 personnes aujourd'hui, contre près d'un millier en 2003.