« Nous attaquons car il n'y avait pas d'erreur manifeste de la part des 3 Suisses puisque le prix d'origine indiqué était le bon, tout va se jouer autour de la promotion de 90% affichée par les trois Suisses sur ce prix, qui nous paraît plausible à cette époque de l'année », explique à LCI.fr maître Arnaud Zuck, l'avocat des plaignants.
Obtiendront-ils gain de cause ? Toute la complexité réside dans le fait de savoir si le tarif avancé par les 3 Suisses, est bien une erreur d'affichage sur le prix. En théorie, le commerçant est tenu d'honorer la vente, sauf si cette erreur est « manifeste » et ne peut laisser place au doute. « Il est d'usage, en présence d'un produit indiqué à deux prix différents, de faire payer le prix le plus favorable au consommateur (sauf erreur manifeste, par exemple un téléviseur à 10 euros) », explique la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
C'est la position que devrait adopter le site des 3 Suisses. La décision du juge de proximité, sollicité pour ces 400 dossiers qui seront traités individuellement, faute de dispositif d'action collective en France, devrait être connue d'ici le printemps.