Sur les 35 milliards d'euros qu'entend lever le gouvernement grâce au grand emprunt, 4,5 milliards iront au développement de l'économie numérique, a révélé lundi matin Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse. Les deux chantiers prioritaires seront la démocratisation des accès haut débit à Internet et la numérisation du patrimoine.
« Notre premier effort doit être d'assurer la couverture du territoire en haut débit. L'initiative privée ne peut y suffire, l'exigence d'aménagement du territoire impose l'intervention d'un schéma de déploiement du très haut débit arrêté par l'Etat », a déclaré le président de la République. « Il s'agit de faire pour le haut débit ce que notre pays a fait avec un peu de retard dans les années 1970 pour le téléphone ». Le plan d'action précis devrait être dévoilé dans les jours à venir.
750 millions d'euros issus de cette enveloppe globale dédiée au numérique seront réservés à la mission de numérisation, a-t-il par ailleurs indiqué, affirmant à ce sujet que « Nous allons monter un grand partenariat public-privé, tout en gardant la maîtrise de notre patrimoine ». Là encore, les modalités de mise en oeuvre exactes ne sont pas encore connues. Christine Albanel, ex ministre de la Culture, a justement été mandatée début décembre par Matignon pour élaborer les premiers axes de travail de ce chantier.
Le reste des 35 milliards d'euros du grand emprunt sera réparti comme suit : 11 milliards pour l'enseignement supérieur, dont 5 pour la création d'un campus en région parisienne, sorte de Silicon Valley à la française qui réunira les 10 grandes écoles de Paristech (HEC, Polytechnique, etc...) mais également l'Université Paris XI (Orsay) ou encore l'école normale supérieure de Cachan. 6,5 milliards iront à l'industrie et aux entreprises, avec un focus particulier sur les domaines liés au transport (automobile, ferroviaire, aéronautique, navale). 8 milliards d'euros iront à la recherche, et 5 seront destinés au développement durable.