Spotify repose sur un mode de fonctionnement hybride, en partie sur une architecture client-serveur, à l'instar d'autres plateformes de lecture en continu légales, en partie de pair-à-pair. Les derniers morceaux écoutés par un utilisateur sont temporairement conservés sur son ordinateur et partagés avec d'autres utilisateurs.
En répartissant la bande passante sur la Toile et en évitant ainsi la création de goulets d'étranglement, cette architecture permet d'accélérer le chargement des titres les plus populaires. C'est ce principe qui fait déjà la force du protocole BitTorrent, qui a d'ailleurs inspiré la conception de Spotify, puisque l'un des créateurs de µTorrent, client BitTorrent le plus utilisé au monde, a été débauché.
Le département informatique de l'université a argué que Spotify utilise une importante quantité de bande passante alors qu'il n'a pas de vocation éducative. « Cette bande passante qui parait insignifiante pour un seul utilisateur prend une toute autre ampleur rapportée aux milliers d'utilisateurs connectés au réseau de l'université. Elle ne justifie pas une mise à niveau du réseau, contrairement à un véritable besoin universitaire, » a expliqué le département informatique à un quotidien local. « Le contribuable souhaite qu'on utilise ses impôts a bon escient, » conclut-il.
Un étudiant en musique explique que Spotify est pourtant précieux pour ses recherches : « Je l'utilise constamment. C'est la collection de musique classique la plus complète. » Cet étudiant et nombre de ses camarades risquent désormais de se procurer leur musique par d'autres moyens... Illégaux, qui sait ?