Au cours d'une conférence, Charles Phillips, le président d'Oracle, a levé le voile sur ses projets pour intégrer la technologie de Sun Microsystems au sein de son catalogue de produits. Rappelons que cette acquisition, initiée en avril, s'élève à 7 milliards de dollars et a reçu le feu vert des autorités de régulation du commerce aux Etats-Unis au mois d'août et de la Commission Européenne le 21 janvier.
Pour commencer, Oracle ne souhaite pas se séparer de la marque Sun mais plutôt la « renforcer ». Le magazine InfoWorld rapporte les propos de M. Phillips : « en gros nous voulons améliorer et changer la manière dont les gens achètent leurs infrastructures, la manière dont il les déploient et les gèrent ». La société devrait ainsi commercialiser plusieurs produits (bases de données, systèmes d'exploitation, machines virtuelles...) embarquant les technologies des deux parties avec l'intégration de Java.
A en croire le président d'Oracle, le langage de programmation Java et la machine virtuelle semblent d'ailleurs promis à un bel avenir. En effet, il déclare ainsi : « toutes nos applications de prochaine génération sont écrites en Java. Nous nous efforcerons de conserver la popularité de Java ». Concernant le système Sun Solaris, celui-ci devrait être déployé sur des infrastructures plus importantes.
L'un des points particulièrement sensibles de cette acquisition concerne le gestionnaire de bases de données MySQL. En effet, son fondateur Ulf Michael Widenius avait publié une pétition réclamant l'indépendance de ce projet open source en pointant du doigt le monopole qu'Oracle souhaitait mettre place sur ce marché. A ce jour la pétition a recu près de 40 000 signatures.
Edward Screven, responsable du département Corporate Architect chez Oracle souhaite mettre fin à cette histoire et affirme : « nous allons rendre MySQL encore mieux ». MySQL devrait trouver sa place au sein des produits open source détenus par le géant et être intégré au gestionnaire de bases de données Oracle Enterprise Manager, à la solution de sauvegarde Secure Backup et à Audit Vault permettant de sécuriser ce contenu.
Notons que l'année prochaine Oracle devrait dépenser 4,3 milliards de dollars dans la recherche et le développement.