C'est hier après midi que s'est joué le destin de la TMP, acronyme de télévision mobile personnelle, en France. Le CSA a en effet convoqué le 10 février dernier les 16 chaines qui disposent d'un canal TMP ainsi qu'Orange, SFR, Iliad (Free Mobile) et Bouygues Telecom, pour relancer les débats.
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel comptait faire pression sur ces derniers en s'appuyant sur des déclarations du patron d'Iliad - propriétaire du FAI Free et du 4ème opérateur mobile Free Mobile - qui envisage de « distribuer un service de télévision sur mobile ». Le financement de la mise au point du réseau DVB-H pose toujours problème, personne n'étant prêt à régler l'addition.
L'une des options préconisée par NKM pour accélérer le développement de la technologie serait celle de la création d'une société ad-hoc, distincte d'un opérateur multiplex, qui prendrait à sa charge les coûts du réseau. Et aucun des quatre opérateurs mobiles nationaux ne compte y participer. Maxime Lombardini, le DG d'Iliad, a précisé lors de la réunion avec le CSA que « l'on n'a même pas encore notre premier abonné » et qu'il faudra nécessairement un accord commun pour faire décoller la TMP.
Mais selon le blog de L'Express, la « réunion de la dernière chance à échoué », les opérateurs estimant que la TMP n'a pas pour l'heure grand intérêt car les mobinautes peuvent déjà accéder à des contenus en direct ou en VOD depuis un mobile 3G, que la technologie utilisée n'est pas forcément la meilleure et qu'il n'existe que très peu de mobiles compatibles.
Mais le CSA n'aurait pas d'autre choix que d'autoriser ces chaines à émettre dès la fin du mois prochain, les acteurs de la TMP ayant ensuite jusqu'à la fin du mois de mai pour mettre en place une société commune. Les opérateurs télécoms ne participeront donc pas. Reste à savoir si cette décision va signer l'arrêt de mort du développement de la TMP en France ou si d'autres solutions seront trouvées pour la déployer tout de même, même sans le financement des opérateurs.