Les faux mails vont coûter cher à Classmates

Antoine Duvauchelle
Publié le 15 mars 2010 à 13h12
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Voici l'email reçu par un plaignant.
Qui n'a pas reçu de mails du type : « Untel t'invite à le rejoindre sur notre réseau social ? » Cette pratique va coûter cher à Classmates.com, l'équivalent de Copainsdavant aux Etats-Unis. Attaqué en recours collectif par ses membres, Classmates est accusé d'avoir une procédure de recrutement mensongère. Le site aurait envoyé des emails faisant croire qu'une connaissance du destinataire l'invitait à la rejoindre. Un abonnement payant plus tard, il se rendait alors compte que son ami perdu de longue date était introuvable.

Le tribunal de Seattle, en charge de la plainte, doit valider le règlement à l'amiable, déjà accepté par Classmates : le site devra reverser 3 dollars par compte gold souscrit suite à un envoi d'email abusif. Une situation qui concerne 3,16 millions d'américains, soit un total de 9,5 millions de dollars à débourser pour le réseau social.

Selon les termes de l'accord, les membres concernés pourront choisir entre recevoir 3 dollars directement, ou un crédit de 2 dollars sur un nouvel abonnement ou un renouvellement à venir. En fonction du nombre de personnes qui choisiront cette solution, le total à débourser pour Classmates pourrait donc être moins élevé que les 9,5 millions. A titre comparatif, un abonnement de deux ans coûte 59 dollars.

L'accord demande aussi à Classmates de faire un crédit de 2 dollars à tous ceux qui se sont inscrits ou on souscrit à un abonnement depuis le 30 octobre 2004. Plus question d'utiliser d'emails abusifs, évidemment, d'autant que le site n'a plus le droit d'utiliser le terme « guestbook » (livre d'or), utilisé dans ses campagnes de recrutement : « Qui a signé votre livre d'or ? ».

Ce n'est pas la première fois que Classmates est montré du doigt. Le réseau social est déjà sous surveillance pour sa politique de marketing post-transaction : un nombre conséquent d'offres additionnelles sont généralement proposées au nouveau membre au cours du processus d'abonnement, parfois sans qu'il soit bien informé de ce qu'il va payer au final.

L'affaire des emails abusifs pourrait rouvrir la voie vers plus de transparence. C'est en tous cas ce qu'a annoncé le site, qui cherche ainsi à enrayer sa chute. Très loin derrière Facebook et Myspace, son audience a été dépassée par Twitter en avril dernier aux Etats-Unis.
Antoine Duvauchelle
Par Antoine Duvauchelle

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