Afin de démontrer les dangers de la brevetabilité excessive du logiciel, l'association française pour les utilisateurs d'Unix et du logiciel libre a décidé de breveter le principe des 35 heures !
L'AFUL a déposé le lundi 13 novembre 2000 à l'INPI un brevet sur un « système et procédé de réduction du temps de travail ». Par cette action, l'AFUL entend démontrer l'absurdité économique d'une extension du système de brevet au logiciel et le risque qu'elle fait courir à l'ensemble de la société. Peu médiatisée, l'action de l'AFUL s'inscrit néanmoins dans le cadre d'une réflexion sociétale tournant autour de la notion de valeur et de capitalisme immatériel. A l'image d'Amazon souhaitant breveter son principe de l'achat en un clic, de Pepsi ayant souhaité privatiser un bleu ou encore de British Telecom revendiquant la paternité du lien hypertexte, cette action, relayée par la pétition EuroLinux, cherche à influencer la commission européenne, qui doit prendre prochainement une décision allant ou pas dans le sens d'un renforcement de ce droit. Entre l'intérêt des industriels et du capitalisme "immatériel" d'une part, et celui de la recherche et de l'informatique d'autre part, la commission devra prendre une décision particulièrement importante, dont on ne peut que regréter l'absence quasi totale de débat dans le pays.
L'AFUL brevète le passage aux 35 heures
Publié le 15 novembre 2000 à 00h00
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