Kodak, qui s'est placé le 18 janvier dernier sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, a annoncé jeudi sa sortie progressive du marché de la prise de vue. Il cessera, au cours du premier semestre 2012, la production d'appareils photo, de caméras et de cadres photo numériques, pour mieux se concentrer sur la valorisation de ses actifs. La marque pourrait cependant ne pas tout à fait disparaître sur ce secteur : l'américain indique en effet son intention de chercher à la commercialiser sous licence auprès d'autres acteurs du marché.
Dans un communiqué, la société indique avoir d'ores et déjà commencé à prévenir ses distributeurs. Elle promet qu'en dépit de ce désengagement, le service après vente et le support technique resteront accessibles aux acheteurs de ses appareils photo et caméras de poche.
Sur le marché grand public, Kodak se concentrera donc maintenant sur ses activités et services d'impression, qu'il s'agisse de la bureautique ou du tirage photo. Il restera également présent sur le marché des accessoires photo, qui ne sont pas spécifiquement liés à ses propres appareils. Il conservera également son activité traditionnelle de films argentiques et de papier photo.
« Depuis quelques temps, la stratégie de Kodak consiste à optimiser ses marges dans le domaine de la prise de vue en réduisant sa gamme de produits, sa couverture géographique et sa présence dans la distribution. L'annonce d'aujourd'hui est l'extension logique de ce processus », résume Pradeep Jotwani, directeur marketing de Kodak, dans un communiqué.
Lors de son placement en faillite, Kodak indiquait avoir obtenu une ligne de crédit de 950 millions de dollars sur 18 mois auprès de Citigroup, destinée à favoriser son indispensable restructuration. Reste à voir si cette sortie du marché de la prise de vue y suffira : l'américain table en effet sur des économies de l'ordre de 100 millions de dollars par an suite à l'abandon de cette activité.