Propriété du japonais SoftBank, ARM a mené à bien son introduction en bourse, parvenant à atteindre une valorisation de 60 milliards de dollars, en grande partie grâce à la popularité de ses actions. Leur prix a finalement atteint les 63 dollars jeudi soir… au lieu des 51 dollars affichés lors de la vente initiale.
Comme le rapporte la BBC, ARM qui vient de prolonger son accord avec Apple, aura écoulé un total de 95,5 millions de ses actions et a donc profité d'une valorisation copieuse lors de son IPO. Une entrée en bourse très profitable pour SoftBank Group, propriétaire du concepteur de puces britannique, qui empoche au passage 4,87 milliards de dollars.
IPO réussie pour le concepteur de puces
La hausse finale du prix de l'action ARM est interprétée, quant à elle, comme un vote de confiance à l'égard de l'entreprise, qui profite d'une assise tout à fait unique sur le marché. On estime en effet que la microarchitecture développée par le groupe britannique équipe environ 70 % de la population mondiale à l'heure actuelle, notamment au travers des smartphones, dont tous les processeurs ou presque sont conçus à partir du design ARM.
L'entrée en bourse de l'entreprise a par ailleurs profité de l'engouement des marchés pour l'IA, et du positionnement d'ARM sur ce terrain. Les investissements massifs opérés sur le secteur de l'intelligence artificielle stimulent en effet la demande pour ses produits. « Vous ne pouvez pas faire fonctionner l'IA sans ARM », a d'ailleurs rappelé Rene Haas, directeur général de la firme, avant d'ajouter qu'ARM n'en serait « encore qu'à ses débuts » en la matière.
ARM en bourse, la fin d'une épopée
Notons que l'entrée en bourse d'ARM marque, sinon la fin d'une épopée, la fin d'un véritable feuilleton. Rachetée pour 32 milliards de dollars par SoftBank, il y a sept ans, ARM avait été très sérieusement approchée par NVIDIA il y a trois ans.
En septembre 2020, le géant du GPU annonçait en effet un projet de rachat d'ARM pour la bagatelle de 40 milliards de dollars. L'accord devait, quant à lui, être définitivement entériné en mars 2022, sous réserve d'une approbation préalable des autorités de régulation. La Competition and Markets Authority britannique n'a toutefois jamais donné son aval pour cette acquisition, forçant NVIDIA à lâcher le morceau en février 2022.
Rapidement après, la piste d'une entrée en bourse du concepteur de puces basé à Cambridge, jugé trop gros pour être racheté, était alors évoquée. Elle a donc abouti le 13 septembre dernier.
Source : BBC
