©  rafapress / Shutterstock.com
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Une fois n'est pas coutume, le tollé généralisé provoqué par l'annonce du nouveau pricing de Unity a contraint l'entreprise à faire machine arrière.

Il faut dire que, des développeurs aux joueurs, l'entreprise qui a développé l'un des moteurs de création de jeu vidéo les plus utilisés au monde a réussi l'exploit de faire l'unanimité contre elle, recevant même de nombreuses menaces de mort. Sa décision de facturer des frais supplémentaires aux développeurs à chaque installation de jeux utilisant son modèle mettait en effet en péril de nombreux studios de création au modèle économique parfois fragile.

Devant les vives réactions provoquées par cette annonce brutale et sans contrepartie, les dirigeants d'Unity ont d'abord concédé quelques exceptions au nouveau système avant de tweeter, hier soir, qu'ils allaient revenir sur leur décision et apporter des changements à ce modèle. Mais son principe même, a priori, ne semble pas remis en cause.

Une décision catastrophique, à tous les niveaux

La semaine dernière, sans avertissement préalable, Unity a annoncé qu'en plus des tarifs habituels appliqués pour utiliser son moteur, l'entreprise appliquerait des frais supplémentaires à chaque fois qu'un jeu utilisant son moteur était installé, et ce, dès janvier 2024. Sans trop de surprise, rares ont été les studios de création qui n'ont pas réagi à l'annonce, la qualifiant d'absurde, de catastrophique, de déconnectée, ou même les trois à la fois.

©  Unity
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Si l'objectif d'augmenter ses rentrées d'argent est compréhensible pour une entreprise privée, il n'était pas certain que ce changement y parvienne, tant la grogne parmi les principaux utilisateurs du service est forte. Certains développeurs ont ainsi appelé à ne plus télécharger leurs jeux et à se diriger vers des alternatives telles qu'Unreal Engine, et d'autres envisagent même une action en justice. Car cette décision, déjà difficile à encaisser en soi, est de plus rétroactive.

Au-delà de pousser les développeurs dans les bras de la concurrence, Unity met également en péril les modèles économiques de ceux qui feraient le choix de rester. Et pour augmenter ses revenus, il lui faut au minimum avoir quelques clients en mesure de payer.

Unity fait machine arrière

Dès les premiers jours qui ont suivi cette annonce, Unity a accordé quelques concessions, en excluant notamment les démos et les jeux compris dans des bundles caritatifs de ce nouveau pricing, tout en précisant que les réinstallations ne seraient pas sujettes à ces frais.

Des concessions loin d'être suffisantes pour calmer la colère des premiers concernés. Unity a finalement annoncé faire machine arrière dans des termes cependant très flous : « Nous vous avons entendu. Nous présentons nos excuses pour la confusion et la colère causées par l'annonce de la nouvelle politique de prix. Nous […] allons appliquer des changements à cette politique. Nous partagerons une nouvelle version dans quelques jours ».

En d'autres termes, Unity ne dit pas clairement revenir sur le principe même de ces nouveaux frais, et il ne faut probablement pas s'attendre à voir autre chose que de nouvelles exceptions ou une baisse des frais intervenir, plutôt qu'une réelle annulation du projet.

  • De nombreuses extensions
  • Modèle économique
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Source : Engadget